*wild city plants
L’émergence d’une nature spontanée dans les interstices d’une urbanité omnipotente questionne à la fois la place que l’on abandonne à notre alter ego végétal et aussi sa propre résilience au sein de notre « anthropocène toxique ». S’attacher à ces minuscules jardins, le référencer représentent pour moi un acte d’amour sans sensiblerie, fixer une mémoire fragile à un moment bascule où le recensement paraît être le seul barrage au désespoir de la disparition. C’est aussi « graver » un message d’espoir, que publier cette incroyable vitalité du monde végétal qui de sa taille de lilliputien semble parfois crever les strates de la construction urbaine. Cette nature semble parfois panser les plaies de « vides » tectoniques. Oasis microscopique, mais qui réactive l’espoir d’un avenir plus partagé. Ce catalogue qui, rend compte d’une promenade, est aussi une marche militante, « une invitation à mobiliser nos émotions pour qu’advienne une nouvelle ère dont le nom est une belle promesse : le Symbiocène ».
The emergence of spontaneous nature in the interstices of an omnipotent urbanity questions both the place we give to our plant alter ego and also its own resilience within our "toxic anthropocene". To attach oneself to these tiny gardens, to reference them, represents for me an act of love without sentimentality, to fix a fragile memory at a tipping point where the census seems to be the only barrier to the despair of disappearance. It is also to "engrave" a message of hope, to publish this incredible vitality of the plant world which, with its Lilliputian size, sometimes seems to burst the strata of urban construction. This nature sometimes seems to heal the wounds of tectonic "voids". A microscopic oasis, but one that reactivates the hope of a more shared future. This catalogue, which reports on a walk, is also a militant walk, "an invitation to mobilise our emotions so that a new era may come into being, whose name is a beautiful promise: the Symbiocene".
